Pluies d’étoiles filantes d’automne
Une étoile filante c’est quoi ?
Les pluies d’étoiles filantes sont liées au fait que lors de sa révolution autour du Soleil, la Terre rencontre des nuages de débris laissés par les comètes derrière elles.Par débris il faut en réalité comprendre de toutes petites poussières de quelques millimètres de diamètre pour les plus grosses.
En entrant dans la très haute atmosphère à environ 80 à 10km d’altitude et souvent plusieurs dizaine de km/s, ces petits morceaux de roches s’échauffent jusqu’à devenir incandescents ! Mais voir un point blanc de quelques millimètres à plus dizaines de kilomètres, l’œil humain ne sait pas faire, pas même dans le noir.
En devenant incandescent, ce météore va chauffer l’air avoisinant à un tel point que celui-ci se ionise et devient à son tour lumineux ! C’est çà les étoiles filantes, la boule d’air ionisée entourant le météore.
Comme la neige en voiture, ces météores nous semblent venir d’une même zone du ciel, ce que l’on appel le radiant et qui projeté sur la sphère céleste appartient à une constellation. En août, le radiant se situe dans la constellations de Persée d’où le poétique nom des Perséides.
Selon la comète à l’origine du phénomène, l’essaim météoritiques sera plus ou moins dense et plus ou moins étalé dans le temps !
Au delà d’un taux horaire de 100 étoiles filantes par heure on parle de "pluie" d’étoiles filantes.
Octobre : les Draconides
L’essaim météoritique tire son origine de la comète 21P/Giacobini-Zinner dont le dernier passage à son périhélie eu lieu le 10 septembre 2018.
En 2011, le sursaut d’activités avait montré environ 300 météores par heure. Cette année la Lune quasi nouvelle lors du pic d’activité renforça le terme de "pluie" d’étoiles filantes !
Cette année, les modélisations ne montrent pas de sursaut conséquent, mais les Draconides ont des nombreuses fois déjoué les statistiques. Le pic d’intensité est attendu aux alentours des 8 et 9 octobre avec un taux horaire estimé à 10 météores par heure (les estimations des années précédentes s’étant avérées légèrement sous-estimées, on peut espérer un chiffre légèrement supérieur).
Le radiant des Draconides est localisé dans la tête du Dragon.
Octobre : les Orionides
L’essaim météoritique tire son origine de la très célèbre comète de Halley (1P/Halley) dont le dernier passage à son périhélie eu lieu le 9 février 1986.
Le maximum de cet essaim météoritique s’étale de 2 octobre au 7 novembre, mais le pic d’intensité ou la quasi-totalité des météores se produiront sera du 20 au 22 octobre avec le pic d’intensité attendu le 21 octobre 2021 avec environ 25 à 30 météores par heure.
Les Orionides sont très rapides, environ 70km/s, et forme des traînées brillantes mais très éphémères et nous semble venir d’un point situé entre les constellation d’Orion (bien reconnaissable dans le ciel d’hiver) et des Gémeaux.
Novembre : les Léonides
L’essaim météoritique tire son origine de la comète 55P/Tempel-Tuttle et s’étale de 6 au 30 novembre, mais le pic d’intensité ou la quasi-totalité des météores se produiront est attendu les nuits 16 au 18 novembre 2017 avec environ 10 à 15 météores par heure.
Il ne faudra donc pas s’attendre à un grand spectacle, mais la période de nouvelle Lune permettra tout de même de les observer même si on sera bien loin des plusieurs centaines d’étoiles filantes par heure du début des années 2000 (jusqu’à 700 en 2002) !
Tout comme les Orionides, elles sont très rapides, environ 70km/s et nous semble venir d’un point situé dans la tête du Lion (Leo en latin) d’où le nom de Léonides.
Décembre : les Géminides
L’essaim météoritique qui tire son origine de l’astéroïde 3200 Phaeton s’étale de 4 au 17 décembre, mais le pic d’intensité ou la quasi-totalité des météores se produiront est attendu 13 décembre 2021 avec environ 120 météores par heure.
Avec en prime une Lune très discrète puisque proche de la nouvelle Lune (la Lune "noire" des calendriers), le spectacle promet d’être saisissant.
Au contraire des essaims vu précédemment les météores sont "lents" avec environ 35km/s, laissant des traînées longues mais moins lumineuses qui nous semble venir d’un point situé dans la constellation des Gémeaux d’où le nom de Géminides.
Crédits photos : Jeff DAI et Stellarium pour les cartes